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Pour la Saint Valentin


Cupidon,

ou les miracles de l’amour


Refrain 1


Gentil Cupidon,

Sors tes violons,

Prépare tes quatrains,

C’est la Valentin.

Aiguise tes flèches,

Répands tes flammèches,

Chante tout le jour

Tes chansons d’amour.


1. Des gouttes de pluie, bien tristement,

Dans le ciel erraient lentement.

Notre taquin, pour le plaisir,

Des rayons du soleil attire.

Nos gouttelettes les trouvent beaux,

Leur lancent de passionnés “Hello !”

Et sans rien de cérémoniel

Font avec eux des arcs-en-ciel.


2. Pauvre victime de ce coquin,

Un rameau, souffrant d’embonpoint,

S’enticha d’une tendre bûche

Abandonnée derrière la huche.

Ils se marièrent tout de go

Dans les rondeurs d’un brasero;

Si grande passion les embrasa

Qu’un beau tison en résulta.


3. Romantique, notre diablotin

De la poudre de perlimpinpin

Souffla sur un poème antique

Devenu un peu nostalgique.

Ce dernier, plein d’allégories,

Séduisit une mélodie;

D’un trouvère les bénédictions

En firent alors une chanson.


4. Dans un clocher, un gros bourdon

Souffrait de molles inflexions.

Son air était si ténébreux

Que Cupidon, cet ingénieux,

Lui trouva tintante clochette

D’un mouvement de son arbalète

Et voilà que de leur union

Naquit un gentil carillon.


5. Un vase effilé et coquet

Se sentant vide, le pauvret,

Dans le fin fond de son repère

Ruminait des pensées amères.

Cupidon replète bonbonne

Trouva comme compagne au bonhomme;

Ils se marièrent sans flonflons,

Bientôt il leur vint des cruchons.


6. Qui n’a, un jour, pendant sa vie,

Subi du gredin les folies?

Tout hébété, le coeur percé,

Il s’est alors précipité

À genoux, devant une beauté

À qui amour il a juré

À l’aide de quelques huitains

Et une rose à la main..


7. Moi, je lui suis reconnaissant

D’être passé au bon moment

Et de m’avoir hypnotisé

Lorsque ma belle vint à passer.

Elle m’a fait un si beau sourire

Que je me suis senti faiblir;

Elle était gentille et câline,

Presto j’en fis ma Valentine.


Refrain final


À vous je souhaite

Une très bonne fête

Puissiez-vous, ce jour,

Connaître l’amour.

Que ce gai vaurien

Vous trouve un béguin,

Et que tous les deux

Vous viviez heureux.


Marcel Guisset

Tiré du livre Carnet de souhaits 2, Marcel Guisset, 2002 ISBN 0-9696921-9-6